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Livre - Page 11

  • Je vais passer pour un vieux con

    Toujours aussi à l'aise avec les petits textes, Philippe Delerm nous livre cette fois son analyse des petites phrases, ces phrases de la vie courante que l'on prononce sans réfléchir ; de ces lieux communs, l'auteur parvient à extirper le sens caché ; on accède alors à un autre niveau de compréhension, à ces hésitations, ces peurs, ces émotions cachés derrière des expressions banales. C'est fou ce qu'il arrive à déduire derrière une phrase comme "Ils l'avaient dit" ou "ça passe trop tard" !

    Très fin observateur des petits détails, Philippe Delerm se montre également très affûté dans le "décortiquage" des relations sociales !

     

    Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long ; de Philippe Delerm, éditions Seuil ; ISBN 978-2-02-105649-5 ; 124 pages ; 14,50 euros

  • Les enfants de demain

    ç'aurait pu être un très beau roman d'anticipation, dommage que l'auteur ait confondu thèse scientifique et littérature. Ils me plaisaient bien pourtant ces "homo pertinens", mais trop de jargon scientifique décourage le lecteur "homo sapiens" très moyen, comme se plait à le rappeler l'auteur. Les néologismes s'enchaînent rendant certains passages illisibles ; les "plus" avec 3S comme "plusss intelligents ?  Un peu de modestie de sa part l'aurait rendu plus sympathique, d'ailleurs, lui qui se qualifie dans sa présentation de surdoué de niveau 2, sous-entendant que nous autres lecteurs ne lui arrivont qu'à la cheville, et encore... D'où la répétition d'explications, qui nous font bien sentir notre infériorité intellectuelle.

    Sinon, l'histoire aurait pu être plaisante, voire passionnante...

    Pour les passionnés de neurosciences.

    Les enfants de demain ou l'étrange et très secret projet Hp-1, de Daniel Philippe de Sudres ; éditions Atria ; ISBN 978-2-918078-25-8 ; 19 euros

  • Le syndrôme U.G.A.

    D'une pandémie grippale à première vue inoffensive à un mystérieux syndrôme qui menace la survie de l'humanité, il n'y a qu'un pas que Gilles Warembourg franchit aisément. Une fois plongée dans ce roman de science-fiction, je n'ai pu émerger qu'après avoir franchi la dernière page ! Menée comme une minutieuse enquête, l'intrigue nous prend aux tripes : un XXIème siècle menacé par un danger venu du fond des océans, puis le temps de la régression inéluctable de l'espèce humaine.

    La présentation, avec au début de chaque chapitre un article de l'encyclopédie ultime, un calendrier pour se repérer dans le temps et une mappemonde pour se repérer dans l'espace est très intéressante, elle donne de la vraisemblance au récit.

    Un regret peut-être : la fin. J'aurais préféré une fin plus "radicale" ! Mais il est tellement difficile de terminer un roman...

     

    Le syndrôme U.G.A. de Gilles Warembourg, Les mondes d'Atria, éditions Atria ; ISBN 978-2-918078-26-5 ; 299 pages ; 18 euros.

  • Palomar

    Monsieur Palomar est-il Monsieur tout le monde ? Assurément non. D'abord, parce qu'il est un très fin observateur des choses qui lui passent sous les yeux. La description d'une vague, ou de la démarche de la girafe en témoignent. Mais n'est-il qu'un observateur, ne nous livre-t-il que des descriptions, aussi affûtées soient-elles ? Non, car Monsieur Palomar, comme un enfant insatiable, tente d'y donner un sens, il cherche des explications, il essaie des classifications, il tourne autour de ses objets pour jouir de différents points de vue. Plus encore, il nous entraîne dans ses méditations ; attention, son angoisse existentielle n'a pas de fond !

    Certainement à relire plusieurs fois afin d'en tirer la substantifique moëlle.

     

    Palomar, d'Italo Calvino aux éditions Seuil ISBN 2-02-008731-6

  • Les oiseaux chantent pour tout le monde

    Des situations du quotidien sur lesquelles l'auteure s'arrête, qu'elle nous invite à partager ; ce quotidien parfois amer, parfois tendre, une réalité aux mille facettes. Ses personnages sont malmenés par l'existence, bousculés, et ne laissent pas indifférent. Sylvie , l'auteure, est une fine observatrice, aucun détail ne lui échappe. J'aurai appris que l'art de manier le goupillon dans une cérémonie peut revêtir de multiples variantes, et aussi comment les outils du garage se sont multipliés sans crier gare !

     

    Les oiseaux chantent pour tout le monde, recueil de nouvelles de Sylvie Sansous aux éditions Persée ; ISBN 978-2-8231-0080-8 ; 102 pages ; 11,50 euros.

  • Du domaine des Murmures

    Comment être maîtresse de ses décisions lorsqu'on est une jeune femme en 1187 ? Esclarmonde refuse le mariage imposé par son père et décide de s'emmurer ; une vie de recluse pour gagner sa liberté ? Loin des clichés, cette vie dans une cellule de quelques mètres carrés lui permettra de voyager, de vivre intensément un amour de mère, de régner sur les êtres du domaine et au-delà.

    Un roman puissant et sensuel dans un univers cruel. L'héroïne n'atteindra ni la foi ni la paix intérieure, et l'on y verra les croyances païennes et les superstitions à l'oeuvre.

    à lire absolument !

     

    Du domaine des Murmures de Carole Martinez ; Gallimard ; ISBN 978-2-07-013149-5 ; 16,90 euros ; 201 pages