Avatar

Avatar  : transformation, métamorphose.

Lancé après un savant matraquage médiatique, Avatar est un succès annoncé. Grand spectacle, vision 3D, par le réalisateur de "Titanic". On ne peut être déçu ! Et pourtant !

Quelques idées intéressantes, comme ces avatars et ce mode de communication entre les êtres de Pandora et les animaux ou la forêt. Mais malheureusement, tout cela est noyé dans des lieux-communs et des clichés, avec un scénario complètement prévisible où les méchants finissent comme toujours par perdre.

Le colonel pur et dur qui ne croit qu'à la force brute, le héros qui n'a plus rien à perdre, qui tombe amoureux de la fille du chef, le peuple primitif adorateur d'une divinité, méprisé par les hommes, la scientifique pure et dure refusant les compromis, le chef d'entreprise préoccupé uniquement par l'appât du gain, quitte à tout détruire... jusqu'à la pilote d'hélicoptère repentie, rien ne nous est épargné. Mais peut-être faut-il prendre cela au deuxième ou au troisième degré ? Et y voir une critique de l'imbécilité des hommes qui détruisent tout sur leur passage ?

Personnellement je n'ai pas trouvé le deuxième degré...

 

Place aux livres

Place aux livres, une initiative qui mériterait d'être plus connue et reconnue !

 

Qu'est-ce que c'est ?

Un lieu : le relais de la Bûcherie (1 rue de la Bûcherie, dans le Quartier latin)

Des éditeurs et des auteurs, plutôt ou carrément inconnus

Des clients : pas beaucoup...

 

Enfin, cela permet de rencontrer d'autres auteurs qui sont dans la même galère.

Un conseil : venez-y plutot par beau temps, car le patron n'accorde que sa terrasse, chauffée certes, mais si vous êtes frileux, mieux vaut éviter.

 

 

Sang d'encre au 36

Sang d'encre au 36, d'Hervé Jourdain, est un roman policier efficace et réaliste. On voit bien qu'on a affaire à un spécialiste. Les personnages, les situations, les lieux et l'argot policier sont parfaitement retranscrits. Ce qui rend le récit particulièrement crédible. Quelques détails techniques superflus, mais qui ne nuisent pas à l'intrigue. Le suspens tient jusqu'au bout, ou presque. Le mobile est peut-être un peu mince pour justifier tous ces crimes, mais, après tout, pourquoi pas ?

Une bonne idée également que de nous faire marcher dans les pas de Simenon.

Edition les nouveaux auteurs ; 353 pages ; 17 euros 90

ISBN 978-2-917144-50-3

Dédicace à la Maube Saint Julien

Je serai présente au relais de la Bûcherie pour rencontrer les lecteurs et dédicacer "Complexe 13B"  jeudi 17 décembre à partir de 19 heures.

Adresse : Le relais de la Bûcherie ; 1 rue de la Bûcherie ; 75005 Paris. En plein coeur du quartier latin, à deux pas de Notre-Dame, profitez-en pour flâner dans les librairies et les autres boutiques du secteur !

RER Saint Michel

ou

Métro Maubert-Mutualité

 

Le futur vu par Sophie Fedy

Article paru dans l'Echo Régional du 4 décembre 2009

 

 

Article echo 41209.pdf

Le Roi blanc

Le Roi blanc, un roman de György Dragoman, publié chez Gallimard.

 

Nous sommes en Roumanie dans les années quatre-vingts. Le narrateur, un garçon de onze ans, a vu partir son père, déporté comme opposant au régime pour une simple pétition. Il reste seul avec sa mère. La situation est grave, mais le point de vue du narrateur lui confère une teinte tragi-comique, entre bêtises de gamins et espoir de voir revenir le père. Prenez une grande inspiration avant de commencer la lecture, car les phrases sont à l'image des discours enfantins, interminables, hachées, menant le lecteur à l'essouflement comme après une course poursuite entre gamins.

Le discours accusateur habituel est ici remplacé par la verve d'un enfant, qui, pris dans cette tourmente sans en comprendre le sens, interroge et tente de retrouver le visage du père disparu.