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La contrebasse

Un petit volume de moins de cent pages, perdu dans les rayonnages de la bibliothèque ; couverture grise, tranche jaunâtre...rien de très attirant, et pourtant ! Le nom de l'auteur retient mon attention. Patrick Süskind ? Bien sûr, l'auteur du best seller Le parfum, roman inclassable relatant le parcours d'un "nez" capable de prodiges comme d'horreurs.

Alors va pour La contrebasse. Le monologue du musicien tient la scène depuis des années, voyons ce texte !

L'instrument prend toute la place, dans le minuscule appartement comme dans le cerveau du musicien. Il tourne autour, s'y cogne, l'observe depuis l'unique fauteuil. Dans son univers, pas de place pour une femme, un ami, l'instrument l'accapare tout entier. Il le loue, le glorifie, l'adule. Il adule aussi une jeune chanteuse d'opéra, qu'il n'aura probablement jamais l'occasion d'aborder. La contrebasse l'en empêche. Elle devient alors dans son discours un objet laid, vil, encombrant, un instrument gâcheur de talent.

Petit à petit se dévoile la frustration du musicien : troisième contrebasse à l'orchestre, qu'il joue bien ou mal ne change pas grand chose ! Rêves de gloire envolés, il crache sa rancoeur sur l'instrument  coupable de son insignifiance de petit musicien du rang.

 

La contrebasse, de Patrick Süskind, livre de poche, ISBN 90782253057833

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