Eclats-de-textes

Une séance de dédicace bien trop calme aujourd'hui. C'est la première fois que je dédicace dans une grande surface. Entre les clients pressés de remplir leur chariot et rentrer au plus vite pour nourrir leur frigo, les gamins qui s'extasient devant les lapins nains qu'on a exposés en plein milieu de l'allée centrale et ceux qui se planquent dans le rayon pour lire en paix sans acheter, peu de chance de placer mon roman d'anticipation. Il y a pourtant une belle affiche et le tableau original de la couverture du livre. Bon sang, cela devrait attirer le regard ! Ils ralentissent à  peine. Un caddie en pleine vitesse, ça a de l'inertie. Je ne tente même pas de les arrêter. Si encore j'avais un nom !

Enfin, une dame âgée s'excuse, elle est trop fatiguée pour lire ; un monsieur me demande les dates de mes autres dédicaces, peut-être qu'il achetera le livre pour sa fille.

Heureusement, une collègue passe. Ouf, je ne rentrerai pas bredouille.

Bilan : deux livres en quatre heures, cela fait, combien ?... environ 2 pages à la minute. Combien d'heures de dédicaces me faudra-t-il pour vendre mon stock ?